30 ACCOMPAGNER LES VICTIMES Le 24 juin 2021, à 20 heures, je vais à un concert. Je prends mon scooter et je me dirige vers Adamville. Et puis… Black-out total ! Je me retrouve dans le camion des pompiers après avoir été percutée par une mobylette qui a fui. Aux urgences, les professionnels me font un scanner puis préconisent une IRM [imagerie par résonance magnétique] de contrôle le mois suivant, qui révèle un hématome cérébral. En mars 2022, il est heureusement résorbé. Comme je ne connaissais pas celui qui a provoqué l’accident, il y a eu, au tribunal, un classement sans suite mais les papiers transmis par ma mutuelle mentionnaient toutefois le Fonds de Garantie des Victimes et j’ai alors rempli mon dossier sans y croire. J’ai joint mes examens et autres documents demandés. Et puis, un jour, j’ai reçu un courrier et quelqu’un au téléphone m’a parlé, m’a écoutée et m’a demandé de raconter. J’ai eu l’impression d’avoir été écoutée mais surtout entendue. J’ai été indemnisée pour les conséquences de cet accident sur ma vie pendant presque un an et, franchement, je remercie chaleureusement le Fonds au niveau financier et pour l’accueil que j’ai eu parce que je me suis vraiment sentie reconnue comme victime.• D’ACCIDENTS DE LA CIRCULATION s’exposent en cas d’accident. Le FGAO mène régulièrement des actions de sensibilisation. Chaque année, le Fonds publie un baromètre de la non-assurance routière, qui permet de comprendre le phénomène et d’en suivre l’évolution. En 2023, le Fonds a indemnisé près de 8 000 victimes blessées ainsi que les proches de 160 personnes décédées. Les jeunes sont les premiers concernés par la non-assurance, notamment les plus modestes : un conducteur non assuré sur deux a moins de 30 ans ! Cette surreprésentation s’explique par : • l’insuffisante compréhension du sens et de la portée de l’obligation d’assurance de responsabilité civile automobile ; • le coût élevé de l’assurance de responsabilité civile pour les conducteurs novices (1 000 €/an en moyenne). Il s’explique par une sinistralité plus élevée que celle des conducteurs expérimentés mais peut s’avérer incompatible avec les ressources financières des jeunes automobilistes, surtout s’il faut ajouter le coût du permis de conduire, celui de l’achat d’une voiture et les frais de carburant ; • ou des comportements de délinquance routière, dont le non-respect de l’obligation d’assurance n’est qu’une facette. La non-assurance est un fléau pour la collectivité, qui assume l’essentiel du coût via la contribution prélevée sur l’ensemble des assurés au profit du FGAO. En 2023, ce dernier a versé près de 140 M€ aux victimes blessées et proches de victimes décédées, montant en hausse de 28% par rapport à 2022. Depuis septembre 2023, pour informer des risques en conduisant sans assurance, le FGAO diffuse une campagne destinée aux jeunes sur les réseaux sociaux sous forme d’une courte vidéo comparant la prise de risque de la conduite sans assurance à la prise de risque financière liée aux paris sportifs. Le slogan qui entend marquer les esprits s’impose : « rouler sans assurance est le pire des paris ». Déclinée en affichage urbain avec une diffusion synchronisée avec le calendrier des PAROLE DE victime MARIE-AGNÈS, victime d’un accident de la circulation
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