58 S’ALLIER AIDER AU RELOGEMENT des victimes de violences conjugales Le Fonds de Garantie des Victimes est partenaire de la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) et, de façon tripartite, avec l’association Libres Terres des Femmes et Tremplin 94, depuis 2021. Objectif : développer l’offre d’hébergement proposée aux femmes victimes de violence conjugale. Le relogement constitue, en effet, un enjeu majeur pour faire cesser les violences physiques, sexuelles et psychologiques et lutter contre l’emprise économique sur les femmes. Le FGTI s’engage à identifier, au sein de son parc locatif, jusqu’à une dizaine d’appartements à terme. Ils sont donnés à bail à 50 % du loyer de marché. À ce jour, cinq logements sont ainsi occupés par des femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants. Parlez-nous d’abord de Tremplin 94… Affilié à la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF), l’association Tremplin 94 a vocation à apporter sa contribution dans la lutte contre les violences faites aux femmes et dans la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. Dans le Val-deMarne (région parisienne), notre association dédie spécifiquement ses actions de terrain auprès des femmes victimes de violence conjugale et des enfants victimes de violence intrafamiliale. Depuis sa création en 1995, l’association voit son activité se développer avec pour unique objectif de pouvoir apporter aux femmes et aux enfants des réponses à chaque stade du parcours de sortie des violences. En 2023, Tremplin 94 a été saisi de 1 318 situations de femmes dont certaines ont pu intégrer nos structures d’hébergement. Tremplin 94 est aussi un lieu ressources pour les partenaires et le large public car les violences conjugales sont un fléau de société. Vous avez signé une convention de partenariat tripartite avec la FNSF auprès de laquelle vous êtes affiliée et le Fonds en juin 2021. Est-ce inédit ? Depuis 2009, la FNSF a signé une convention avec le conseil régional d’Île-de-France pour le relogement des femmes victimes de violence conjugale. Avec la convention du Fonds de Garantie des Victimes, les femmes mesurent concrètement les avancées de cette démarche. L’engagement des pouvoirs publics, des collectivités territoriales et de certaines entreprises contribue à sortir de la honte. Par des accès facilités au relogement, à des solutions d’hébergement, les femmes se sentent soutenues dans le parcours trop souvent jalonné de difficultés. Êtes-vous satisfaite des premiers résultats ? Lors de la visite des appartements proposés par le Fonds, nous nous posons la question de savoir si nous nous y projetons. La réponse est : « OUI ». En effet, il est important que les femmes se sentent respectées par la qualité des propositions de logements et/ ou d’hébergement tant les violences ont entravé leur estime de soi. Ce sont des beaux espaces, bien situés. Les femmes ont toutes exprimé leur émotion, leur reconnaissance d’accéder à de tels logements. Cela permet des perspectives et d’envisager des projets. Des conventions telles que celle du Fonds allient les mots aux actes. Depuis la signature en 2021, plusieurs familles ont accédé à un logement autonome, d’autres sont sur le chemin.• PAROLE DE partenaire FARIDA DAMMENE-DEBBIH, directrice de Tremplin 94 Solidarité Femmes
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